Figure de proue du Hollywood épique des années 50, Charlton Heston est décedé le 5 avril dernier dans sa maison de Beverly Hills à l'âge de 84 ans.
Rétiré du cinéma depuis cinq ans, le dernier de ses plus de 100 films était "My father, Rua Algem 555" en 2003, où il interpretait le rôle du criminel nazi Joseph Mengele. Sa dernière apparition publique eût lieu cette même année lorsque le président George Bush lui decerna la Medaille de la Liberté, la plus haute distinction civile du pays, sans doute en réconnaissance de l'appui que le célebre acteur donnait à ses idées ultraconservatrices.
Dans ce sens, il faut rappeler que Heston fut le président le plus célebre de l'Association Nationale du Riffle, entité qui défend le droit des nordaméricains à détenir et utiliser les armes. Il assuma le mandat en 1998 et l'abandonna en 2003 à cause de sa maladie (Alzheimer).
Mais, si dans sa maturité Charlton Heston s'était incliné vers les idées conservatrices les plus radicales, il est vrai aussi que dans sa jeunesse il avait été un démocrate convaincu. Dans les années 60 il défendit activement le mouvement pour l'égalité raciale lideré par Martin Luther King et pendant son étape à la tête du syndicat des acteurs, Heston appuya la grève de 1980 contre les studios d'Hollywood pour les droits des professionnels.
Cet homme athlétique, viril, rude et à la voix puissante, répresentait le "pouvoir américain", il avait une personnalité marquée par un ego très fort, un grand talent et un caractère controversé.
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