
Casting: Anthony Hopkins- Ryan Gosling- Embeth Davidtz- Rosamund Pike- David Strathairn- Billy Burke- Cliff Curti-Bob Gunton.
Ce thriller juridique n'est pas un chef d'œuvre mais m'a fait passer néanmoins un bon moment, exactement 1H.49. Le point de départ est somme toute des plus classiques puisqu'il s'agit du mari trompé qui élimine sa femme en commettant le crime parfait. L'originalité réside dans le fait que l'amant est l'inspecteur de police qui vient constater le crime; non seulement il ne connaissait pas l'identité de sa maîtresse, mais de plus il constate qu'elle vit encore.
Le machiavélisme du mari qui a soigneusement préparé son coup va donner du fil à retordre au jeune et brillant adjoint du procureur. Les deux personnages principaux sont le mari et l'adjoint du procureur. Pourtant, tout semblait gagné d'avance puisque le mari avait avoué son méfait. Mais le vieil homme est coriace, redoutable et manipulateur donc encore faut-il pouvoir démontrer sa culpabilité. Comme il est stipulé sur la jaquette: « J'ai tué ma femme, prouvez-le! » et chacun des deux protagonistes principaux doit trouver la faille chez son adversaire.
Le mari, Ted Crawford, riche et âgé est incarné par Anthony Hopkins. Evidemment, on ne peut s'empêcher de faire un tout petit parallèle avec son rôle d'Hannibal Lecter dans Le silence des agneaux face à Jodie Foster, mais c'est juste une impression fugitive car sa prestation d'acteur est tout de même très différente. Ne l'ayant pas revu depuis Dragon rouge qui doit dater de 5 ou 6 ans, j'ai été frappée par son vieillissement. Son visage est vraiment raviné et c'est maintenant un vieil homme, peut-être le tribut à payer pour un alcoolisme invétéré durant de nombreuses années. La femme, jouée par l'actrice Embeth Davidtz qui a plusieurs films à son palmarès, n'a qu'un tout petit rôle.
L'amant, l'inspecteur Nunally, joué par Billy Burke, policier de son état et qui semblait très amoureux de sa maîtresse qu'il retrouvait deux fois par semaine, va se retrouver dans un énorme pétrin qui le conduira à certaines extrémités. Le jeune adjoint du procureur, Willy Beachum, est brillamment interprété par Ryan Gosling que je ne connaissais pas. Il incarne un juriste aux dents longues qui a accumulé les réussites et qui ,remarqué par un grand cabinet prestigieux dans le privé, est embauché. On peut se dire qu'il a toujours élucidé les affaires tambour battant avec brio, motivé par un goût effréné de la reconnaissance sociale et l'ambition d'appartenir au monde huppé de la haute société. Il n'est pas antipathique en dépit de son arrivisme, il est fin, intelligent et cette affaire là l'amènera à faire un point sur lui-même et pour une fois à ne plus être seulement préoccupé par son ambition personnelle.
Est-ce que le personnage du mari bafoué aurait poussé dans la réalité le bouchon aussi loin (par orgueil et désir de prouver qu'il a tiré les ficelles jusqu'au bout) et autant joué au chat et à la souris avec son jeune adversaire alors qu'il aurait pu être définitivement tranquille, j'en doute fort et c'est ce qui prouve qu'on est dans la fiction. Les images sont belles, le cadre plutôt somptueux, les personnages tortueux ou arrivistes, tous les ingrédients sont là pour passer une agréable soirée devant ce thriller qui montre aussi toute la complexité de la justice américaine.
Le rythme est soutenu et sans temps mort, la musique est relativement discrète et m'a évoqué une vague analogie avec celle de Basic Instinct (le premier) mais peut-être ma mémoire me joue-t-elle des tours. Il y a quelques acteurs secondaires que je n'ai pas mentionnés, dont la « potiche » de service, juriste et maîtresse de Willy Beachum, interprétée par Rosamund Pike; j'emploie à dessein le terme de potiche car elle n'apporte strictement rien à l'histoire, elle n'aurait pas figuré au générique, cela n'aurait rien enlevé au film. Je ne vous ai évidemment pas révélé les rebondissements de l'histoire que vous découvrirez en le visionnant.
Pour conclure, je dirai que la fin m'a déçue et qu'elle n'est pas crédible; à vous de juger! Evidemment la morale est sauve.
Une critique de Silene-the-only-one.
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