
A l'âge de sept ans il découvrit l'opéra et dévint un passionné de Verdi. La musique de ce compositeur, les oeuvres de William Shakespeare et d'Anton Chejov étaient ses passions.
En 1927 il incorpora le Reggimiento Savoia de Caballerie où il fut un sergeant rédouté par ses soldats mais très vite il déchanta et vendit ses propres cheveaux pour monter à Paris, qui était au début des années 30 une vraie fourmilière d'artistes et intélectuels. Grâce à Coco Chanel, il entra dans le monde du cinéma et devint l'assistant de Renoir. Ses rencontres avec Dali, Jean cocteau et Cartier-Bresson, entre autres, lui firent découvrir son destin proffesionnel et son idéologie politique. Renoir était comuniste et il rallia la cause. Ses idées l'amèneraient à collaborer avec les partisans pendant la deuxième guerre mondiale et il fallit être fusillé.
En 1942 il débuta dans la direction avec l'oeuvre "Ossessione", adaptation du "Facteur sonne toujours deux fois" et considerée par certains comme les débuts du néo-réalisme italien. Cinq ans plus tard il tourna "La terre tremble" et puis "Bellissima" avec Anna Magnani avec laquelle il tournerait à nouveau un épisode de "Nous, les femmes". En 1954 il tourna "Senso" ou il combina sa tendance réaliste avec un style romantique. L'année d'après il dirigea une version de "La traviata" de Verdi, à La Scala, avec la diva Maria Callas. Son film "Nuits blanches" fut le début de Marcello Mastroianni et lui permit de travailler avec Jean Marais, amant de Jean Cocteau.
Son premier grand succès commercial et artistique arriva avec "Rocco et ses frères" en 1960 protagonisé par Alain Delon mais pour les critiques, son chef d'oeuvre serait "Le Guépard" avec Burt Lancaster, Alain Delon et Claudia Cardinale. Deux ans après il dirigea "Sandra" son unique film protagonisé par une femme, Claudia Cardinale, sur une trame incestueuse.
"L'étranger" en 1967, adaptation du roman de Camus. "Les damnés" en 1969, impréssionnant portrait du nazisme et dont le protagoniste, l'acteur autrichien Helmut Berger, déviendrait son amant et acteur fétiche qu'il dirigirait à nouveau dans "Ludwig, le crépuscule des dieux", oeuvre wagnerienne sur Louis II de Bavière avec Romy Schneider. "Mort à Venise" en 1971, son oeuvre la plus emblématique, adaptée de Thomas Mann et qui décrit la solitude d'un homosexuel âgé et obsedé par la beauté d'un jeune garçon. "Violence et passion" en 1974 avec Burt Lancaster et Silvana Mangano et "l'Innocent" en 1976 avec Laura Antonelli et Giancarlo Gianni. Voilà l'essentiel des ouvres de ce génial directeur.
Il avait souffert un embolie en 1972 qui paralisa la moitié de son corps, mais qui n'avait pas réussi à entamer sa passion pour la création et son envie de vivre. Il voulait diriger au cinéma "A la recherche du temps perdu" de Proust, son livre de chevet, mais la mort l'en empêcha le 17 mars 1976.
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